La cérémonie commémorative du 8 mai 1945 a eu lieu lundi à Méjannes-le-Clap avec la sobriété habituelle devant les stèles du souvenir situées près de l'entrée du cimetière ancien.
En présence du député Fabrice Verdier, venu en voisin et en toute amitié, des pompiers venus de la caserne voisine, de nombreux Méjannais, venus en famille, et des porte-drapeaux des fédérations d'anciens combattants, Jérôme Bassier, maire de la commune, et le président des anciens combattants du canton de Barjac ont pris la parole. Ils ont lu les messages du souvenir avant d'appeler à une minute de silence à la mémoire de tous les combattants pour la liberté et de toutes les victimes civiles et militaires des derniers conflits mondiaux et régionaux.
Le Président des anciens combattants a ensuite appelé à lui M. Roger André. Avec émotion et solennité, il lui a remis la Croix du combattant (Guerre d'Algérie) et le médaille de reconnaissance de la Nation. Roger André, cheveux et moustache blanc neige, est âgé aujourd’hui de 87 ans, il est né à Barjac et son grand-père a été maire de Barjac. Au moment du conflit algérien, il résidait en Algérie où il travaillait à EDF. Il avait été rappelé sur place en 1958. Rapatrié en métropole un mois après l'indépendance, il a poursuivi sa carrière à EDF avant de prendre sa retraite à Nîmes et à Barjac.
« Imaginez vous, c'était il y a 55 ans. A mon âge, cela paraît bien loin dans ma mémoire » a-t-il confié. Et le président des anciens combattants, ancien militaire de carrière, d'ajouter : « Au fil des ans, les critères d'attribution des distinctions ont été élargis, ce qui permet de réparer les injustices. C'est ce qui explique des remises de décoration très tardives par rapport aux conflits concernés, comme celle que nous venons de vivre ».
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