L'hiver n'est pas encore fini que déjà les premières fleurs égayent la garrigue et sourient aux promeneurs et aux randonneurs.
Depuis plusieurs semaines, l'hellébore fétide montre ses fleurs vertes aux pétales bordées de rouge foncé. Depuis l'Antiquité cette plante soignait la folie. Jean de Lafontaine la mentionne dans la fable Le lièvre et la tortue. Le lièvre en conseille une bonne purge à la tortue qu'il juge insensée de prétendre le gagner à la course : « Ma commère, il vous faut purger avec quatre grains d'ellébore ».
Il ne faut pas la confondre avec la grande euphorbe des garrigues, plus récemment apparue dans les sous-bois et et qui porte aussi des fleurs vertes. Les quatre petites glandes foncées de chaque fleur avaient aussi des propriétés médicinales pour éclaircir la vue ou rendre inoffensif le venin des serpents. Son nom provient d'Euphorbus, le médecin gréco-romain du roi berbère Juba II qui vivait au premier siècle avant Jésus-Christ et en décrivit les propriétés.
L'amandier est le premier des arbres fruitiers en fleur, on en trouve quelques spécimens dans le petit verger-témoin situé derrière l'espace détente qui borde la départementale avant l'entrée du village. Et aussi dans les grandes amanderaies cultivées sur les pentes du mont Bouquet.
D'innombrables taches bleues colorent les chemins forestiers, les talus et les sous-bois. La violette des bois est de retour, également bien connue des promeneurs. Cette fleurette lumineuse n'a pas d'odeur. Contrairement à la violette de Toulouse que l'on cristallise au sucre pour obtenir un bonbon parfumé, et qui se vendait en petits bouquets par centaines chez les fleuristes jusqu'à la fin des années 50. Jusqu'à ce que le développement des techniques de culture sous serres permette d'obtenir d'autres fleurs que la violette en hiver.
On trouve également la violette des bois à foison, en mélange avec la primevère officinale, sur une des deux prairies situées devant le mas de Terris. Les fleurs tubulaires de cette plante, d'un jaune lumineux, parfois légèrement tacheté d’orangé, exhalent un léger parfum sucré et sont riches en nectar. De nombreuses vertus lui sont attribuées, on en trouve sous diverses formes dans les pharmacies. Cette fleur est aussi communément appelée coucou. Si quelqu'un sait pourquoi, on est preneur.
Pour terminer, un arbre mystère. Sa floraison blanche est éclatante, elle résonne du bourdonnement incessant de centaines d'abeilles. Il est situé sur la piste d'accès aux mas de la Taillade et du Clap. Qui pourra le nommer ?
Toutes les photos ont été prises la semaine dernière.
(à suivre).
2 commentaires:
Un grand merci pour ce blog
qui me permet de
découvrir, un peu mieux,
Méjannes le Clap ...
mon prochain village
Bravo
"coucou"
Il s'agirait en général de plantes prairiales ayant la particularité de fleurir au printemps, comme la jonquille ..au moment de l'arrivée du coucou en Europe
l'arbre blanc : aubéepine ??
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