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mardi 30 mars 2021

Episode 3 de "du côté de la garrigue en fleurs"

Nous voici fin mars, après plusieurs semaines sans pluie. L'absence d'eau ralentit la végétation et notamment le bourgeonnement des arbres et arbustes à feuilles caduques. Au ras du sol, on verra donc aussi plus de fleurs courtes sur tiges.
- Observée déjà il y a deux semaines, la repousse du buis est remarquable. Après les ravages provoqués par les chenilles de la pyrale du buis aux printemps 2017 et 2018, certains buis ont repris quelques feuilles à la base de leurs tiges ligneuses en 2019, puis en 2020. On peut aujourd'hui observer (photo ci-contre) la repousse 2021, d'un doux vert tendre au bout des repousses 2020 d'un vert plus profond. Auront-ils la force de développer cette année fleurs et fruits ?


- A la recherche de couleurs dans les sous-bois, l’œil est attiré par de gros points rouge sang. Ce sont les fruits du fragon. Ce bel et court arbuste, très fréquent à l'ombre des chênes-verts, cache bien son jeu. Ses tiges sont couvertes de la tête au pied de fausses feuilles qui se terminent par une pointe acérée, un martyre pour des mains imprudentes. Ses belles baies rouges, gorgées de saponine, sont fortement toxiques. Bref, un arbuste à ne toucher qu'avec les yeux.

- Dressée sur les prairies rases ou dans les fossés, la barlie de Robert est la plus précoce, et sans doute la plus grande, des orchidées de la garrigue. Cet orchis, à la tige robuste (de 30 à 80 cm) peut porter en épi serré jusqu'à 60 fleurs de couleurs rose à violet. Le mot orchis, d'où provient la dénomination générale « orchidée » signifie « testicules » en grec. Toutes ces fleurs ont en effet une paire de tubercules souterrains, de forme évocatrice. La plante vit sur celui de l'année précédente tandis qu'elle gonfle le second pour subvenir à ses besoins lors des sécheresses de l'année suivante.
- Comme celle des orchidées, la famille des euphorbes est vaste. On trouve maintenant au bord des chemins et dans les zones découvertes de la garrigue, des variétés plus petites que la grande euphorbe des garrigues. Le vert tendre, presque jaune, de leurs fleurs attire systématiquement l’œil sur l'euphorbe réveil-matin à la tige rougeâtre ou sur l'euphorbe des bois qui brandit le long de sa hampe unique de nombreuses têtes florales avant le dernier bouquet. 




- Au ras du sol de nombreuses fleurs jaunes illuminent les talus et les zones découvertes pas trop sèches. La potentille printanière ou la potentille rampante, avec ses cinq pétales jaunes en forme de cœur, est très commune groupée le long des chemins. Sans compter les innombrables pissenlits qui sont tellement communs qu'on aurait tendance à ne pas même les citer.


 


- Dans des zones plus humides, comme le sous-bois au dessus du cimetière de Tharaux, on trouve aussi la renoncule ficaire avec ses feuilles luisantes en forme de cœur.



- Le long des routes et au bord de certains DFCI, l'iris nain règne en maître, en tapis ras et multicolore. « Iris » signifie arc-en-ciel en grec, et c'est souvent que le violet, le bleu, le jaune ou le blanc se mélangent sur le mêmes colonies en garrigue.


- Pour terminer sur une note bleutée, il faut descendre vers Rochegude pour observer le long de la route deux superbes peuplements de grandes pervenches qui préfèrent, comme la renoncule ficaire, les endroits frais. Les cinq pétales de cette grande fleur bleue ou violet pâle font penser aux ailes des petits moulins à vent de papier, confectionnés jadis pour les enfants.


 Nous avons pris toutes les photos ces deux dernières semaines. 

(à suivre)

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