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dimanche 23 mai 2021

Joli mois de mai : des fleurs, des fleurs, des fleurs (épisode 6)

En ce joli mois de mai, particulièrement fleuri suite à une alternance favorable de beau temps et de pluie, revenons sur les arbustes, buissons, broussailles et arbrisseaux qui peuplent l'étage bas des taillis qui forment forêt et garrigue méjannaises. Force est de constater, qu'au plan des couleurs, le blanc domine. 

A une exception près que voici, observé déjà fin avril au bord de la Table des Turcs, le pistachier térébinthe dont les fleurs rouges en grappes très serrées apparaissent sur les tiges nues avant même les feuilles. Le résine de son écorce était jadis utilisée pour faire de la térébenthine, d'où son nom. Ce pistachier perd ses feuilles en hiver à l'inverse du pistachier lentisque dont les feuilles sont persistantes. Tous deux sont cousins du pistachier vrai qui produits les pistaches consommées à l'apéritif. 


Retour au blanc avec l'amélanchier dont les fruits rouges, les amélanches deviennent bleu noir à la fin de l'été, goûteuses et sucrées. On en a retrouvé, dit-on, dans les restes des repas des hommes de Cro-Magnon.








Parlant de fruits rouges, attention aux baies toxiques du nerprun alaterne, très courant dans notre garrigue, où on les observe déjà. Ces feuilles sont réparties sur la tige à des niveaux différents, ce qui permet de le différencier du filaire dont les feuilles se répartissent deux par deux sur la tige.



Un peu de symbolique maintenant avec la blanche aubépine. Fleur du renouveau et du mois de mai chez les Celtes, elle est liée à la Vierge Marie comme symbole de l'innocence et de la pureté virginale. Chez les chrétiens la mois de mai est d'ailleurs consacré au culte de la mère de Jésus. Les branches d'aubépines étaient aussi l'objet de pratiques magiques d'éloignement des sorcières ou même des vampires.


Les fleurs de l'églantier commun sont des roses toutes simples et frêles. Leurs baies rouges sont bien connues, ce sont les cynorrhodons, communément appelés gratte-cul. A l'intérieur se trouvent le fameux poil à gratter et des pépins toxiques. Leur enveloppe pulpeuse sert à fabriquer toutes sortes de sirops, confitures, tisanes et même, mélangée à de l'ail et des herbes aromatiques, un pesto fort apprécié. 







Non loin de l'aven de Peyre-haute, au carrefour entre deux pistes, on rencontre un  robinier faux-acacia. Il doit son nom au jardinier Robin qui rapporta cet arbuste des Amériques en 1601. Ses grappes de grandes fleurs sucrées et parfumées sont souvent consommées en beignets.






Le fameux muguet du Premier mai, n'est pas présent dans notre forêt. On peut toutefois y observer quelques fleurs blanches qui peuvent rappeler les clochettes ou la forme générale de ce porte-bonheur printanier.

Le sceau de Salomon, parfois appelé muguet du pauvre, peut se rencontrer dans les sous-bois humides au fond de la combe du Ruph par exemple ou vers la plage du Roy. Ses clochettes blanches sont allongées. Son nom provient de la forme des cicatrices laissées sur le rhizome par les tiges aériennes portant les fleurs, et qui ressemblent au symbole graphique, une étoile de David inscrite dans un cercle, associé, selon les légendes aux pouvoirs au roi Salomon.

La grande famille des orchidées de la garrigue s'agrandit avec la floraison de l'orchis pourpre qui date déjà d'avril. Il faudrait une loupe pour découvrir le détail de chacune des quelques 200 fleurs que peut porter cette grande orchidée : le casque veiné de pourpre ou les lobes finement mouchetés de petites houppes de poils également pourpre.


Pas loin du lac de Trépadone, il faut vraiment se pencher vers le sol, pour, avec un peu de chance, admirer un très rare spécimen de l'ophrys bécasse. C'est également une merveille de complexité que l'apparence de cette petite fleur qui ressemble à une orchidée pour de vrai. On dirait même que son labelle brun, la partie basse de la fleur, porte un maillot de basket ou un marcel.







La céphalanthère de Damas fait aussi partie de la famille des orchidées. Ses clochettes jaune pâle s'étagent à intervalles réguliers le long de la tige sans s'ouvrir vraiment. On dirait presque du muguet jaune.

D'autres orchidées observées plus récemment seront au programme du prochain épisode.

(à suivre)

1 commentaire:

Simone a dit…

Très bonne et belle idée que ce reportage fleuri. Bravo au photographe aussi