samedi 6 mars 2021

Scènes de chasse à Méjannes le Clap

Pour la fin de la saison de chasse au sanglier, Fred Bernard, correspondant Midi Libre du village, s'est invité au départ et au retour de la chasse ce jeudi 4 mars. Il raconte :
Ce jeudi matin dès 7h30, les silhouettes oranges fluo des chasseurs arrivent une à une au Cabinet, le rendez-vous de chasse situé vers le camping des Dolmens. Chacun s'enregistre et signe le carnet de battue auprès du chef de battue, Pierre Delon, agent du bureau de l'ONF de Méjannes-le-Clap, responsable des battues au sanglier depuis la dissolution récente de la société de chasse Méjannes-Cèze. Chacun prend connaissance de son poste de tir.
Sur les 1300 hectares du domaine de chasse, c'est le grand territoire du Serre noir et du Serre de Terris qui sera chassé, autour duquel ont été disposés 24 postes de tir. Ceux-ci ont été tirés au sort, ils seront occupés par autant de tireurs qui y resteront postés pendant toute la chasse. « Ce sera une chasse longue jusqu'à 13h pour permettre aux chasseurs de rentrer chez eux avant le couvre-feu de 18h » précise Sylvain Andrès. Outre les Méjannais et les Gardois, certains d'entre eux habitent en effet le Lyonnais, la Savoie ou l'Isère. Pierre Delon vérifie aussi les permis de chasse et les assurances des chasseurs invités à la journée. Tout est fait dans les règles.
Les trois traqueurs, chacun propriétaire de sa meute, équipent leurs chiens pour la battue, gilets fluo en kevlar, collier, clochette et balise de géolocalisation. Au total une vingtaine de chiens. Ce sont eux qui débusqueront les sangliers dans le territoire choisi et les rabattront vers les lignes de tirs. 
L'ambiance est calme. Tous se regroupent alors pour écouter de la part du chef de battue la liste nominative des tireurs postés par ligne de tir et les consignes de sécurité : chargement et déchargement des armes, angles de tir, entre autres. Avant de se disperser vers leurs postes de chasse respectifs.
De retour vers 13h au Cabinet, les discussions vont bon train. Pas un sanglier au tableau de chasse aujourd'hui, pas même un coup tiré pendant les quatre heures de battue. Une première pour cette saison qui compte déjà 103 sangliers abattus. L'un ou l'autre des tireurs en ont entendu, mais pas un n'en a vu dans son angle de tir. Certains évoquent la raréfaction du gibier après deux années sans glands. Les traqueurs commentent les trajectoires de leurs chiens, devant ou derrière les cochons. Déception quand même pour tout le monde. On n'assistera pas au dépeçage et au partage de la viande par tirage au sort. « Il nous manque encore deux bêtes pour les sangliers à la broche prévus cet été sur la place du village, mais on les aura, c'est sûr » pronostique Stephan Iglésias. Pour y parvenir, il ne reste plus aux chasseurs méjannais que deux battues avant la fin de la saison.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire