samedi 20 mars 2021

Du côté de la garrigue en fleurs (suite)

L'arbre-mystère de la semaine dernière était certainement un prunellier. En voici un autre spécimen superbe situé pas très loin du grand chêne de la Voie royale. On trouve aussi souvent les prunelliers et leurs abondantes floraisons blanches, sous forme de buissons bardés de longues épines, autant de défenses pour protéger les prunelles, ses petits fruits bleutés. Acides et juteux, ils se consomment une fois adoucis, après les premières gelées hivernales.






Tout aussi hostile pour les jambes des randonneurs, le genêt scorpion développe aussi un réseau d'épines acérées. Ces arbrisseaux ligneux, aux feuilles quasi inexistantes, colonisent souvent d'anciens pâturages et exhibent une lumineuse floraison jaune d'or.


Très courant le long de certaines pistes, le laurier-tin, un arbuste qui peut monter à plus de trois mètres, épanouit ses nombreux bouquets floraux d'un blanc éclatant au sommet de ses tiges rougissantes. En Provence, on utilisait ses petites baies noires toxiques pour fabriquer une belle encre violette.  




Le filaire à larges feuilles côtoie très fréquemment dans notre garrigue les cades, les chênes verts et les arbousiers. On le reconnaît facilement à ses feuilles lisses et finement crantées. Ses fleurs sont minuscules et de couleur jaune. Lui aussi produit des petites baies noires en grandes quantités. 

Dernier arbuste de la semaine, le cornouiller mâle avec sa belle floraison jaune dont on trouve un bel exemple sur la départementale à droite peu avant le lac de Trépadone. Il est surtout recherché pour ses baies rouges et ovales de la taille d'une olive, appelées cornouilles et dont on faisait traditionnellement des tartes et des confitures. 

Passons maintenant au ras du sol avec quelques fleurettes printanières très colorées. Les six pétales de chaque fleur du muscari négligé sont soudés entre eux pour former une bulle ovale ouvrant une petite bouche aux lèvres blanches.  Les grappes florales sont d'un beau bleu et exhalent dit-on un doux parfum de prune. Il faudra attendre quelques temps pour observer ses curieux petits fruits triangulaires. 





La petite jonquille, frêle et délicate, peu courante par chez nous peut parfois constituer de vastes parterres jaunes et odorants. Il en existe quelques spécimens dans le grand pré du Champ de Mars, entre le village et le nouveau cimetière. 






Pour finir et pour le plaisir des botanistes en herbe et des gastronomes, les boutons du laurier-sauce sur les anciennes faïsses au dessus de Rochegude et la première floraison du thym au pied du Château d'Allègre. On y reviendra.

Nous avons pris toutes les photos ces deux dernières semaines. 

(à suivre)

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