Comme presque tous les habitants du village, Marie Mammoser n'est pas Gardoise d'origine. Elle est de Saint-Étienne. Très jeune, elle s'est passionnée pour la musique, elle jouait de la harpe, puis de la flûte traversière. Elle était alors première flûtiste de l'harmonie de Saint-Etienne. A la suite de son mariage, elle rejoint la Côte d'Azur et Antibes où elle a exercé le toilettage canin auprès d'une clientèle très variée. Elle raconte avec plaisir sa rencontre avec la sœur jumelle du shah d'Iran, dont elle toilettait les caniches porteurs de colliers ornés de diamants. Et avec d'autres célébrités encore. Son fils Alain poursuit une carrière remarquée de pianiste, elle le soutient et ils donnent parfois des concerts ensemble. Leur complicité se poursuit. Ensemble, ils cherchent à s'éloigner de la ville. Ils s'installent d'abord presque simultanément à Saint-Sauveur-de-Cruzières dans deux maisons mitoyennes. Puis, fruit du hasard et des circonstances, à nouveau dans deux maisons mitoyennes, ensemble mais séparément, à Méjannes-le-Clap en 1992, sur la colline du Serre de la Grange dans le quartier des villas. Ils n'ont cessé d'y vivre depuis lors et c'est là qu'elle vient de fêter lundi ses 95 ans auprès de son fils, de sa belle-fille et de quelques amis. Le maire, Jérôme Bassier, est venu en personne saluer la nouvelle doyenne du village, qui n'a pas manqué de raconter quelques bonnes blagues, notamment celle de Claire, qui a perdu l’ouïe et de Louis, qui n'y voit plus clair. Tous se sont donné rendez-vous dans un an, en compagnie d'Yvonne Fraisse, vice-doyenne, plus jeune que Marie, de seulement un mois et demi.
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