dimanche 10 mai 2015

Entre Méjannes et Lussan, près de La Lèque, il y a 17 ans, un gendarme se faisait tuer en service !

Le quotidien numérique "Objectif Gard" a publié un reportage très complet sur l'événement de mars 1998 qui vit le gendarme Capel se faire tuer en service tout près de chez nous. La stèle à sa mémoire est facile d'accès en prenant le 1er chemin à droite après La Lèque (direction Méjannes) et en marchant 10 mn en vers la grande plaine de Cambarnier.
Voici l'intégralité de ce reportage qui met en relief aussi bien les faits passés que la cérémonie d'hommage et la course pédestre  "Les foulées Capel" dédiée à son souvenir.

LUSSAN Une cérémonie et une course en hommage au gendarme Capel, tué en service
par Thierry Allard 
Le 24 mars 1998 vers 19 heures, les gendarmes Richard Capel et Jean-Paul Lambert procèdent au contrôle d’un camping-car stationné sur un terrain reculé du hameau de la Lèque, à Lussan.
Ils demandent alors à l’occupant de leur présenter ses papiers d’identité. L’homme s’absente quelques instants et revient avec un fusil de chasse à canon scié, avant d’ouvrir le feu sur les deux gendarmes de la compagnie de Lussan, les atteignant tous les deux au thorax.
Malgré ses blessures, le gendarme Capel riposte et abat le tireur. Le gendarme Lambert rassemble ses forces et part chercher du secours. Grièvement blessé, il survivra.
Photo : Thierry Allard / Objectif Gard
Depuis, uns stèle a été érigée sur les lieux du drame, et depuis trois ans une course pédestre, les Foulées Capel, est organisée en sa mémoire. Ainsi hier matin une cérémonie s’est tenue sur les lieux en présence du lieutenant colonel Pierre Baillargeat.
Plusieurs gerbes ont été déposées. A droite sur la photo, la soeur du gendarme Capel 
Départ de la course pédestre : (T.A.)
Après la prise d’armes, trois gerbes ont été déposée par la gendarmerie, l’école de gendarmerie et la mairie de Lussan.


La course, qui propose deux parcours de 8 ou 14 kilomètres, a rassemblé 150 participants.
Le gendarme Lambert, gravement touché le 24 mars 1998, était présent. Pour lui, cette journée « signe un devoir de mémoire pour se souvenir de cette journée tragique, et cette course démontre un signe de fidélité pour Richard Capel. » Lui « se souvient de tout : le contrôle, les coups de feu, le moment où Richard Capel tombe, les ripostes de notre part et puis ma recherche des secours. »
Et le gendarme Lambert l’admet sans détour : « j’ai eu une chance énorme. » Il a quand même passé une semaine entre la vie et la mort, « touché au poumon droit, mon poumon a été arraché et j’ai eu des côtes enlevées. La balle a éclaté en partie à l’intérieur et je me suis vidé de mon sang. » Il ne doit son salut que parce qu’il a « trouvé quelqu’un qui passait sur la route. » 
Aujourd’hui âgé de 59 ans, Jean-Paul Lambert a continué à travailler dans la gendarmerie, du côté de la compagnie d’Alès, dont il est retraité depuis 3 ans. « Une question de volonté, j’ai voulu continuer pour dire que la vie continue » et aussi « pour une cause, servir le pays. »
« Il aimait son métier »
Jocelyne et Ange Capel, sœur et frère de Richard Capel étaient également présents. Jocelyne présente son frère tué en service comme « quelqu’un de très fort, de droit, volontaire, festif, joyeux et très professionnel. Il aimait son métier, il lui correspondait. »
Pour elle, cette cérémonie « c’est quelque chose d’énorme, de beau, on voit que ça perdure, ça prend de l’ampleur, on se rend compte que la gendarmerie est une grande famille. Ils n’oublient pas Richard et ça leur tient à cœur, c’est un bel hommage. »
Thierry ALLARD (thierry.allard@objectifgard.com)

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